Faire le lien entre la biodiversité et la santé des élèves, telle était l’ambition de l’étude B@seball à laquelle GoodPlanet a contribué grâce à son contact privilégié avec les écoles. Cette recherche visait à évaluer si la biodiversité dans les environnements scolaires pouvait influencer la santé des enfants, qu’elle soit mentale, physique, physiologique ou cognitive. Plus de 500 élèves de 5e et 6e primaire, issue·s de 37 écoles belges, ont ainsi participé activement à cette initiative.

Plus de nature à l’école, un vrai atout pour la santé des enfants

La recherche B@SEBALL a contribué à un nombre croissant de preuves scientifiques démontrant qu’un environnement vert à l’intérieur et autour des écoles peut contribuer au bien-être mental des enfants et au développement d’un système immunitaire sain. Cela est particulièrement flagrant dans les zones urbanisées où l’exposition à la pollution augmente et le contact des élèves avec la nature diminue.

Les enfants des écoles situées dans des environnements urbains plus verts présentent en effet moins de symptômes allergiques (respiration sifflante, rhinite ou eczéma).

Outre l’importance générale d’un environnement scolaire vert, la présence d’une plus grande variété d’éléments naturels tels que des copeaux de bois, du gravier, des haies, des arbres, des parterres de fleurs, des mares et de l’herbe a été associée à une diminution des symptômes de rhinite chez les enfants. Certaines bactéries typiquement associées aux plantes, lorsqu’elles sont présentes dans la cour de récréation, peuvent être liées à un développement immunitaire plus sain des enfants, ce qui se traduit par une diminution des symptômes allergiques signalés.

Le bien-être favorise la concentration

De plus, les tests sur l’attention pratiqués dans les écoles se sont révélés meilleurs dans celles abritant un espace vert. Cela est particulièrement flagrant dans les écoles urbaines. Ce résultat est notamment expliqué par le fait que la présence de plus de plantes et d’arbres à l’école permet aux enfants de se sentir mieux. Et lorsque les enfants sont plus épanoui.e.s, leur niveau d’attention en classe est plus important.

L’enjeu de l’accès à la nature est essentiel

Malheureusement, l’accès à la nature, bénéfique pour la santé, est très inégalement réparti. En effet, des études telles que celle-ci révèlent que les enfants ne sont pas égaux en termes de conditions de vie environnementales. B@SEBALL montre que les enfants ayant un statut socio-économique élevé se sentent plus proches de la nature et ont une attitude plus positive à l’égard des jeux en plein air. Ceci pourrait être expliqué par le fait que ces enfants entretiennent un contact plus fréquent avec la nature, bénéficiant ainsi des effets positifs sur leur santé. Garantir à tous les enfants un accès équitable et quotidien à la nature est un enjeu sociétal de santé publique.

L’étude a également révélé que le bien-être des enfants qui vivent dans un contexte plus défavorisé (ISE faible) s’améliore davantage dans un environnement scolaire vert. Cela indique que certains résultats liés à l’inégalité du statut socio-économique peuvent être compensés par la végétalisation des cours de récréation.

Sciences participatives

Pendant 4 années, les chercheurs·ses de l’étude B@seball ont mené leur enquête en collaboration active avec les écoles et les élèves participant·e·s. Questionnaires à remplir, identification de la biodiversité, collecte d’échantillons dans leur cour de récré, prélèvement de bactéries sur leurs joues,… Grâce à leur implication, les scientifiques ont pu récolter suffisamment de données pour tirer des conclusions robustes.

Quelles sont les solutions pour végétaliser les espaces scolaires extérieurs ?

Tout commence par la volonté d’une équipe enthousiaste au sein des écoles. Si ce projet à impact positif peut être proposé par chacun·e des membres du personnel scolaire, un accompagnement professionnel est requis. Et ça tombe bien, car ces initiatives existent !

En Wallonie, le projet « Ose le vert, recrée ta cour » de GoodPlanet en partenariat avec Natagora et avec le soutien de la Wallonie, permet aux écoles fondamentales de végétaliser leurs espaces extérieurs. Des coachs expert·e·s accompagnent ainsi les écoles à concrétiser leur initiative et fournissent les outils nécessaires pour gérer et entretenir les nouveaux aménagements « natures » afin que leurs impacts positifs sur les élèves et la biodiversité perdurent.
Pour en savoir plus >

Les résultats de la recherche vont apparaître dans divers magazines scientifiques et seront diffusés au grand public. Des recommandations de politiques d’actions ont également été formulées auprès du monde politique, du monde associatif et des communes afin que les acteurs de terrain et les décideurs s‘en saisissent.